Cela faisait un moment qu'avec Alexis et Antoine nous avions envie de passer au niveau supérieur: l'alpinisme. Pour cette initiation, nous décidons de partir pour l’ascension d'une des Aiguilles d'Arves sur le premier week-end de l'été en cette fin juin 2020.
Partant de Gap, je rejoins Valloire par le col du Galibier la veille du départ pour un bivouac en solo au milieu des montagnes. Antoine et Alexis me rejoignent et nous montons au refuge des Aiguilles d'Arves sans grandes difficultés, les paysages sont tout de même magnifique dans cette lumière de fin de journée et nous apercevons au loin notre objectif du lendemain.
Une fois au refuge, en attendant notre guide, Bruno, nous dégustons une bonne bière de la Brasserie des Sources de la Vanoise avec un morceau de tomme de Savoie. Bruno nous rejoins peu de temps après, il est sympathique et n'a pas l'air du genre à se prendre la tête. Il nous coupera malgré tout dans notre apéritif pour aller repérer le début de l'itinéraire. Nous ne savons pas encore si les conditions nous permettrons de monter à l'aiguille Centrale, il nous faudra peut être nous rabattre sur la Septentrionale, communément appelée "Tête de Chat". Le soir, nos hôtes, un jeune couple, nous servent un bon repas chaud pendant que notre guide nous "brief" rapidement. Nous partons nous coucher de bonne heure avec un brin d'appréhension, demain réveil 3h, départ 4h à la fraîche.
Le réveil sonne, dur dur d'ouvrir les yeux, nous nous habillons rapidement, rangeons nos affaires avant d'aller petit déjeuner, malheureusement les gardiens ont oublié de sortir le café, l'eau chaude, le beurre et la confiture, nous nous contenterons de pain et de brioche traînant sur la table.
La marche d'approche se fait dans l'obscurité puis le soleil se lève progressivement sur les Aiguilles enneigées. Il nous faudra rapidement enfiler les crampons, non sans mal pour m'a part n'ayant pas les chaussures adaptées. Nous décidons finalement de partir pour la "Tête de Chat" moins enneigée donc moins risquée. L'ascension est magnifique et on ne regrette pas de s'être levé tôt, nous nous encordons pour l'ascension final, il y aura quelques passage technique et verticaux mais rien d'insurmontable. Nous arrivons au sommet vers 9h, nous partageons quelques une de mes pâte de coing avant de redescendre. Il faut rester concentré, Antoine prend la tête de la cordée, nous essuierons quelques chute de pierre mais pas de casse. On arrive enfin au pied de l'aiguille, le reste de la descente se fera sur les fesses dans la neige puis à pied jusqu'au refuge.
Nous arrivons enfin au refuge, nous partageons à nouveau une bière (bien meilleur après l'effort), les gardiens nous offre même une tournée pour se faire pardonner d'avoir oublié le petit déjeuner. Nous craquons pour une tarte au Beaufort puis une tarte au noix avant de redescendre jusqu'au parking, fatigué mais heureux.







































